It's time to move on.

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« Look into my eyes,
it's where my demons hide... »
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« Dehaye vous n’oubliez pas. La stagiaire arrive aujourd’hui. » Absorbé par mes dossiers administratifs, je relève soudainement la tête lorsque je me rends compte que mon boss s’adresse à moi. La stagiaire ? Quelle stagiaire ? Ah oui ! Bordel. J’avais complètement oublié cela. Je suis le plus jeune du commissariat, le dernier arriver avec le concours en poche et c’est à mon tour de chaperonner un prochain diplômé. On m’avait prévenu il y a de cela des semaines, mais bien entendu, j’avais déjà oublié. J’oublie toujours tout de toute manière. Bon. Aujourd’hui, c’est ça. Je jette un coup d’œil à ma montre il n’est que huit heures et demie. Bon. Peut être qu’elle sera là pour neuf heures. On avait sans aucun doute dû me communiquer bien plus de chose sur la personne qui allait travailler avec moi durant plusieurs semaines, mais impossible de me souvenir de quoique ce soit. Alors rapidement j’essaye de me souvenir de mon propre stage. J’étais arrivé dans une période assez sombre. Une histoire de meurtre non élucidée prenait tout le temps des lieutenants et officier. Je n’avais pas pu faire grand chose et je me souviens avoir plus suivi et écouter qu’autre chose. Malgré tout cela m’avait été très bénéfique. En ce moment, les affaires sont plutôt calmes chez nous. Quelques cambriolages, des plaintes pour voisinages bruyants et quelques autres plaintes plus importantes, mais rien de bien extraordinaire. Je finirais bien par trouver quelque chose qui intéressera ma stagiaire. D’ailleurs la seule que j’ai retenu, c’est que ce sera une demoiselle. Intérieurement je prie pour qu’elle soit plutôt jolie. Je sais, cela ne ce fait pas de draguer une collègue, mais bon… Je pourrais peut être enfin arrêté de penser à Angel si je me trouve une autre femme. Vous ne pensez pas ? D’ailleurs je n’aurais pas dû penser à Angel maintenant. Pour la troisième fois depuis ce matin je regarde mon téléphone. Aucun message de sa part. Cela fait des jours que c’est le silence total entre nous et je commence à me faire du souci. Je n’aime pas vraiment cela. C’est peut être mieux après tout, mais je n’aime pas cela. Enfin. Un collègue passe devant mon bureau et s’arrête. « Ta stagiaire est à l’entrée. Plutôt sexy, t’as de la chance vieux. » Je le remercie dans un sourire et me lève pour aller à l’accueil du commissariat. Une jeune femme brune aux cheveux courts est là de dos. Je ne la reconnais pas tout de suite, mais lorsqu’elle se retourne j’ai l’impression de prendre une énorme claque. « Angel ?! » Non. Ce n’est pas possible. C’est une blague. De tous les futurs flics qui sont en stage durant le mois il faut que la mienne soit Angel ? J’ai l’impression de me retrouver dans un mauvais rêve et je n’aime pas trop cela. « Me dit pas que… C’est toi ma stagiaire. »

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Je crois que j’avais tout imaginé pour cette nouvelle stagiaire. Je m’étais dit qu’avec la chance que j’avais, j’allais me taper une demoiselle un peu coincée qui ne sait pas trop ce qu’elle vient faire ici. Ou alors une fille avec trop de caractère et que j’aurais du mal à recadrer. Le genre de fille qui se prendrais déjà pour un flic alors qu’elle n’as même pas encore passé le diplôme. Voilà ce que j’avais imaginé. Mais je n’avais pas imaginé que je pouvais me retrouver avec Angel dans les pattes. Parce que je sais parfaitement où elle en a dans ses études. Au plus profond de moi même, je savais qu’elle aussi allait partir en période de stage. Et voilà où nous en sommes tous les deux. Elle est là, en face de moi et je ne sais plus quoi dire. Je cherche à l’oublier depuis des semaines et voilà que maintenant elle va venir travailler avec moi. Je ne dois pas la fréquenter. Je le sais. Il ne faut pas qu’elle soit près de moi trop longtemps sinon je ne contrôle plus rien. Elle me plaît, c’est indéniable, mais elle sortait avec mon meilleur ami. On c’était toujours promis de ne pas toucher aux copines et exs de l’autre avec Anthony. J’avais dérogé à la règle et je culpabilise assez comme cela. Mais voilà Anthony n’as pas été très réglo avec elle. Enfin. Ce n’est pas le moment de me chercher des excuses. Pour le moment, il faut que je sache ce que je vais bien pouvoir faire parce que je ne peux pas travailler avec Angel. Ce n’est pas possible. On va encore finir dans le même lit et je vais m’enfoncer encore un peu plus dans ce problème. J’ai besoin de tout sauf de ça en ce moment. Pourtant Angel m’assure qu’elle est bel et bien ma stagiaire et je retiens un soupire. « Je… Attends-moi là, deux minutes. » dis-je doucement avant de me retourner pour me diriger vers le bureau de mon patron. Je cours presque jusque là-bas. Je lui demande tout de suite si je suis vraiment obliger de prendre la stagiaire. Il me lance un regard noir et me fait comprendre que je n’ai pas le choix. Je suis le dernier arriver c’est moi qui doit m’en occuper. Je hausse les épaules et finis par retourner vers Angel. « Et bah on va travailler ensemble pendant quelques semaines. » Je lui indique le chemin à suivre pour rejoindre mon minuscule bureau. Il faut que je lui parle du fonctionnement du commissariat et tout le reste, mais là je n’en ai pas envie pour le moment. Il faut que je trouve quelque chose à faire. Un truc à l’extérieur. Qu’on sorte, qu’on fasse autre chose. Alors que j’étais en train de réfléchir à cent à l’heure, un de mes supérieurs nous rattrape. Il se présente à Angel et se tourne vers moi. « Dehaye vous partez faire une petite ronde dans le quartier avec mademoiselle ? Comme ça vous en profitez pour lui expliquer comment on fonctionne. » Je hausse les épaules. Je voulais sortir voilà mon ticket de sortie. Je me dirige tout de même vers mon bureau pour récupérer mon manteau parce qu’il fait froid dehors tout de même et puis mon arme de service bien entendu. On se retrouve assez rapidement dehors avec Angel et après avoir fait à peine cent mètre, je décide de m’adresser à elle. « On fait que travailler ensemble, d’accord ? » Je tourne la tête vers elle et croise son regard. Bordel. Je n’ai vraiment qu’une envie à cet instant précis… C’est de l’embrasser. « Faut qu’on arrête nos conneries. »

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Je ne peux pas travailler avec Angel. Ce n’est pas possible. Ce n’est pas concevable. Cela fait des jours que je ne l’ai pas vu et pourtant je pense à elle tous les jours. Alors la voir tous les jours ne va vraiment pas m’aider à me passer d’elle. Je peux tout simplement pas bosser avec elle. Je ne m’en sens pas capable. Je vais devenir dingue sinon. Il dure combien de temps son stage en plus ? Je n’arrive même plus à me souvenir de cela. Bordel. Mais quel abrutit. Je savais que j’aurais dû m’occuper de cela avant. Si je m’étais renseigner, je suis persuader que l’on m’aurait donné son nom et j’aurais peut être pu empêcher cette scène incroyablement gênante. Parce que nous sommes gênés. Mais voilà, mon boss a été plutôt clair. Je n’ai pas le choix. Je vais devoir bosser avec elle. Et il vaudrait mieux que les choses se passent bien entre nous. Pas d’écart de conduite. Pas cette fois. Il faut pas que l’on recommence nos erreurs. On a déjà trop joué avec le feu. Certes Anthony avait cherché. Oui il a levé la main sur elle, mais malgré tout cela il reste mon meilleur ami. Celui que je considère comme mon frère depuis plusieurs années. Même si je l’ai trahi. Enfin. Il ne faut pas que je pense à cela. Il faut que je travaille normalement. Voilà c’est ça. Je fais comme si elle n’était pas là. Ou plutôt comme si ce n’était pas elle. Comme si elle n’était qu’une femme lambda. Une femme que je ne connais pas et à qui je dois enseigner tout ce que je sais sur la police, sur mon métier. C’est tout. Rien de plus. Pourtant, lorsque je pose mon regard sur Angel, je comprends que les choses seront bien plus compliquées que ce que je suis en train de me dire. J’ai déjà envie de me rapprocher d’elle alors que je sais parfaitement que c’est la dernière chose que je dois faire. Il ne faut pas que je me laisse retomber dans ses bras. Mon esprit est littéralement en train de mener une bataille contre lui même. D’un côté, je me souviens de la douceur de ses baisers, de nos nuits ensemble. Et de l’autre je la revois au bras de mon meilleur ami. Je secoue la tête et finis par me dire qu’il ne faut pas que je pense à tout cela. Pourtant je préfère mettre les choses aux clairs avec Angel. Juste pour être sûr. Que tout soit bien d’accord. Je prends sa réponse comme une bonne claque. « Oui j’avais compris. » Je ne voulais pas qu’elle prenne ses distances. Mais je voulais que l’on arrête réellement de faire des conneries. Oui je suis perdu. Je ne sais plus du tout quoi faire. Je crois que cette situation va littéralement finir par me rendre dingue. Enfin. Angel m’appelle par mon nom de famille et je lève les yeux au ciel. On finit par se retrouver à l’extérieur du bâtiment et je lui fais signe de me suivre. Nous n’avons eu aucuns appels ce matin, mais depuis la semaine dernière des pickpockets agissent dans le quartier. Alors bon autant garder l’œil ouvert. « Bon y a rien de bien passionnant à faire le tour du quartier. C’est surtout parce qu’on a pas mal de plaintes de vol à l’arracher en ce moment. » J’enfonce mes mains dans les poches de mon blouson et fait tout pour éviter de regarder la jeune femme qui marche à côté de moi. « Tu reste combien de temps au commissariat ? » Juste pour savoir combien de temps je vais me sentir mal à l’aise au boulot.

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J’ai comme l’impression qu’il va falloir que je marche sur des œufs durant toute la durée de son stage. Comment on va bien pouvoir faire ? Je me sens déjà mal à l’aise et cela ne fait même pas une heure qu’elle est en ma compagnie. Je ne sais pas comment je vais pouvoir durer plusieurs semaines voir mois. On va littéralement foncer dans le mur. Je le sais et j’ai comme l’impression qu’elle est bel et bien au courant de cela elle aussi. Dans le fond, je me dis que je pourrais nous pousser à la faute tous les deux. Si on nous prend en train de fricoter peut être que l’on demandera à Angel de changer de commissariat. Je pourrais faire cela oui, mais je pourrais sûrement perdre ma place en faisant cela. Je suis censé être son supérieur. Cela pourrait être pris pour de l’abus de faiblesse ou je ne sais quoi. Non mauvaise idée. Il ne me reste qu’à travailler avec Angel. Tout simplement. Alors je me dirige vers l’extérieur du commissariat avec elle pour ce fameux de tour de quartier. J’ai comme l’impression que ce n’est pas une bonne idée, mais je n’ai pas trop le choix. Je me dis tout de même qu’il faudra que l’on reste le plus souvent possible au commissariat. Entouré de mes collègues, je sais qu’aucunes idées stupides ne pourront me traverser l’esprit ou tout du moins je tente de m’en persuader. A l’extérieur, je finis par demander à Angel combien de temps elle doit rester avec moi. Nous avons déjà mis les choses aux clairs en s’assurant que nous ne recommencerions pas nos conneries, mais j’ai besoin de savoir combien de temps il va falloir que je me retienne. Combien de temps je vais me sentir frustrer de venir au travail. Mon dieu. Dire que mon travail était la seule chose qui me motivait à me lever le matin. Cela ne va plus vraiment être la même chose désormais. Enfin. La jeune femme me répond assez rapidement. Un mois sûr, peut être deux. Je crois que je vais finir par faire une crise. Deux mois. « Ca va être long… » dis-je doucement entre mes dents. Je pense qu’elle m’à entendue et a vrai dire je m’en fiche totalement. Je ne suis plus à cela prêt. Parce que ce sera vraiment dur on le sait tous les deux. Alors au lieu de se lancer dans de grands discours qui pourrait nous mettre plus mal à l’aise qu’autre chose on continue notre chemin. On se retrouve assez rapidement vers le grand café du coin. Angel me parle d’un homme qu’elle trouve suspect. Je l’avais remarqué depuis le coin de la rue, mais je voulais voir comment elle se débrouillait. « Pas mal. Mais tu verras qu’il ne fera rien. » En effet, la dame qui avait eu la mauvaise idée de laisser traîner son sac finis par revenir à sa table et lance un regard noir au jeune homme qui se retourne comme si de rien était et nous aperçois. Il part en courant et je lève les yeux au ciel. « Il est connu dans le coin lui. Il réussi pratiquement jamais. Je crois qu’il ce n’est pas vraiment comment s’y prendre. » dis-je en riant quelque peu. Je me décale pour laisser passer une dame avec une poussette et me retrouve contre Angel. Elle lève les yeux vers moi et je lui souris tendrement. « Excuse-moi. » On reprend notre chemin et j’avance un peu en regardant mes pieds. « Il y a des trucs que t’aimerait voir en particulier durant ton stage ? »

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Deux mois. Très sérieusement, je me demande comment je vais bien pouvoir tenir pendant deux mois à ses côtés. Ce n’est pas comme si j’allais la voir cinq minutes par jour à la machine à café. Non. Elle va être avec moi pendant toute ma journée de travaille. Elle sera là. Constamment derrière moi. Il va falloir que je lui transmette tout ce que je connais. Je ne vais pas pouvoir l’éviter. Ce n’est absolument pas possible et je me demande très sérieusement comment je vais bien pouvoir faire cela. Je me sens tellement mal à l’aise. Je m’étais juré de ne plus avoir de contact avec Angel. Parce que je ne sais pas trop comment la situation à évoluer de son côté, mais personnellement Anthony est toujours mon meilleur ami. Je le vois très régulièrement, toutes les semaines et je continue à lui mentir. J’ai couché avec celle qui était sa petite amie. Je sais qu’il a loin d’être correct avec elle, mais bon… Il reste mon frère de cœur. Je ne peux pas le renier comme cela. Mais je ne peux pas choisir entre lui et la jeune femme. Enfin si on me demandait de faire le jour aujourd’hui, je crois que je serais incapable de donner une réponse directe. Cette histoire me bouffait déjà beaucoup, mais aujourd’hui j’ai l’impression que cela va réellement être pire. Alors oui deux mois cela va être très longtemps. Heureusement Angel ne m’en veux pas d’avoir dit cela, elle semble même plutôt d’accord avec moi. Et c’est donc dans cette ambiance légèrement tendue que nous démarrons notre tour du quartier. Assez rapidement, Angel remarque un homme que nous connaissons bien dans le coin. Ce n’est pas la première fois que je le vois tenter de dérober quelque chose sans succès. Il n’a jamais réussi un de ses coups et cela nous fait rire au commissariat désormais. C’est un peu à celui qui le verra le plus souvent ce louper. Ces derniers temps cela tombe tout de même souvent sur moi. La jeune femme semble surprise, mais je n’entends que son rire. Son doux rire cristallin qui m’a tout de suite plu chez elle. Une nouvelle fois, je baisse les yeux. Je me sens faible face à elle, c’est juste horrible. « Tu pourra te vanter de l’avoir vu se rater encore une fois quand on rentrera au commissariat. C’est un peu notre blague du moment. » dis-je en souriant doucement. La jeune femme continue à rire, jusqu’à ce que je lui rentre légèrement dedans. Nos regards ce croise et l’espace d’un instant, un ange passe. A cet instant précis, je ne pense qu’à une seule chose : l’embrasser. Je suis obliger de me recule de plusieurs pas pour ne pas craquer. Il ne faut pas que je craque sinon ce serait la fin du monde je crois. On n’a pas besoin de cela. Pas pour le moment en tout cas. Alors pour que le silence ne s’installe pas de nouveau entre nous, je finis par lui demander ce qu’elle aimerait voir durant son stage. Bien entendu, sa réponse ne ce fait pas attendre. Angel veut voir de l’action. Beaucoup même comme elle me dit si bien. Mais tout cela ne me fait penser qu’à une seule chose… Et s’il lui arrivait quelque chose ? Et si elle était blessée sur le terrain. Je crois que je me sentirais plus coupable que jamais. Non. Il ne faut pas qu’elle soit blessée. Je m’arrête subitement dans ma marche et me plante devant la brunette. « Je te montrerais de l’action, mais promet moi une chose… Pas de bêtises d’accord ? Je ne voudrais pas que tu sois blessé… » Une nouvelle fois, j’évite quelque peu son regard et nous reprenons notre marche. Après un nouveau silence, Angel me demande ce qui a bien pu se passer dans ma vie durant un mois. Rien. Voilà ce qui c’est passer. « Pas grand chose. J’ai beaucoup travaillé. Beaucoup. » dis-je doucement. Je me suis littéralement noyer dans le travail pour ne pas penser à elle, mais je ne suis pas vraiment prêt à lui avouer cela. « Et toi ? » demandais-je tout en tournant la tête vers elle. Je lui souris quelque peu et enfonce de nouveau mes mains dans les poches de mon blouson. « Tu as revu Anthony ? »

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En compagnie d’Angel, je sens tout un tas de souvenirs me revenir en mémoire. Je me souviens des longues soirées où je la récupérais en pleurs à cause d’Anthony. A la base, je faisais tout pour qu’elle me déteste, mais quand j’ai appris ce qu’il lui était arrivé, j’ai changé de comportement envers elle. Peut être que je n’aurais jamais dû agir comme cela. Peut être que j’aurais dû la laisser se débrouiller toute seule, mais voilà… J’avais eu un peu pitié et j’avais voulu lui donner d’un coup de main et j’étais tombé dans ce tourbillon sans fin. Caresser un cercle et il devient vicieux. J’ai craqué une fois avec elle et je pensais sincèrement que cela ne se reproduirait jamais. On ce l’était promis. Si je me souviens bien notre promesse a tenu une semaine et encore. Aujourd’hui je la regarde et je me dis que je ressens réellement quelque chose pour elle. Je n’avais pas du tout prévu cela, mais il faut croire que l’amour nous tombe dessus sans que l’on ne sache comment faire par la suite. Je préfère rapidement chasser ce genre de pensée. Il faut que je m’interdise de penser à cela. Et il faut que je me retienne de craquer pendant toute sa période de stage. Peut être que si l’on passe cette épreuve on pourra simplement être ami à nouveau. Enfin. Pour le moment, on se contente donc de faire le tour du quartier. Angel fait la connaissance avec notre voleur du Dimanche et visiblement cela lui plaît. Alors oui ce n’est pas vraiment de l’action, mais je suis persuader que cela ne va pas tarder à nous arriver. Et là je me mets à penser à quelque chose. L’action on cherche tous cela, on ne sera pas devenu policier sinon. Mais voilà l’action comprend tout un tas de danger et je ne supporterais pas de la voir se faire blesser sur le terrain. Je le sais. Je me dis que cela risque également de me perturber sur le terrain. Mes pensées seront toujours diriger vers elle je le sais. Pourtant Angel semble plus que confiante face à mes craintes. Je fronce les sourcils. « Je suis sorti premier de ma promotion et pourtant j’ai déjà eu quelques frayeurs. » dis-je alors en soupirant quelque peu. Je ne veux vraiment pas qu’elle prenne de risque inconsidéré. « Je te demande juste de faire attention. » ajoutais-je tout en tournant la tête vers elle et en lui offrant un petit sourire. Finalement on se demande un peu de nouvelles, mais cela tourne vite cours. Je me suis concentré sur mon travail et elle sur son école. On tente de s’oublier et il est clair que ce n’est pas facile pour nous deux. On a vraiment du mal. Je me demande vraiment comment on va bien pouvoir tenir en se voyant tous les jours. Je me sens tellement mal et pourtant c’est moi qui lui demande si elle a revu Anthony. Sa réponse est assez rapide. Je comprends dans le fond, qu’elle ne veuille pas le revoir. « Je l’ai encore vu en début de semaine. » dis-je doucement en baissant la tête. J’ai un peu honte, mais bon… Il est mon meilleur ami quoiqu’il arrive. On continue notre marche et cette fois plus aucun d’entre nous ne marche. On observe les passants, les magasins. Un jeune homme avec une capuche rabattu sur son visage, mais rien d’alarmant au final. Je suis au travail, mais voilà… Je n’arrête pas de penser à la femme qui se tient juste à côté de moi. Cela me perturbe tellement. « Tu me manque Angel… » finis-je par dire doucement. Je crois que j’avais besoin de lui dire cela. Au moins une fois.

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Allez savoir pourquoi, je me mets tout de suite à imaginer le pire. J’ai peur qu’il arrive quelque chose à Angel alors que nous faisons une intervention sur le terrain. Certes le commissariat ne se trouve pas dans l’arrondissement le plus dangereux de Paris, mais on ne sait jamais ce qui peut se passer. Un malade en pleine rue, un cambriolage qui tourne mal ou je ne sais quoi. On fait un métier dangereux et nous en sommes pleinement conscients, mais c’est difficile de se dire que quelqu’un a qui l’on tient réellement fait également ce métier. Je ne veux pas voir Angel être blesser. Qu’elle prenne une balle ou je ne sais quoi. Je n’aurais jamais du penser à cela, parce que désormais je sais que cette idée ne va plus me quitter. Je vais constamment me faire du souci pour elle même si encore une fois, elle vient de me promettre de faire attention à elle. Je sais qu’elle va le faire parce qu’Angel est loin d’être bête, mais je vais me faire du souci, je le sais. Parce que je suis comme cela. Même si je ne veux pas me l’avouer je tiens à la brunette bien plus que ce que je ne pourrais jamais dire. Elle m’a tapé dans l’œil et c’est bien cela le problème d’ailleurs. Enfin malgré tout cela, on continue notre ronde de quartier même si j’ai l’impression qu’il ne se passera rien de bien intéressant aujourd’hui. On va sûrement tourner des heures pour rien, mais bon. C’est toujours mieux de rester au commissariat et de s’ennuyer à faire de la paperasse. Sinon elle va vite croire que le métier est tout sauf intéressant. Nous continuons donc à marcher et pour combler le silence on essaye de faire la conversation. Mais à chaque nouveau sujet cela tourne assez court. Il ne c’est rien passer de très important dans nos vie durant le mois qui viens de s’écouler. Enfin on a sûrement vécu des petits trucs anodins, mais rien qui ne mérite d’être raconter en réalité. Alors voilà un nouveau silence s’installe entre nous et allez savoir pourquoi je finis par parler d’Anthony. De tous les sujets que j’aurais pu aborder avec elle, j’aborde le seul qui nous met mal à l’aise tous les deux. Je suis véritablement un idiot. Bien sûr qu’elle ne l’a pas revu, pourquoi elle l’aurait revu alors qu’il a levé la main sur elle cet abrutit de première. Mais voilà, moi je l’ai revu. Parce que malgré tout, il est mon meilleur ami et même si je ne cautionne pas ce qu’il a fait à Angel je continue à le voir. Et j’ai un peu honte de cela. Mais tout de suite Angel m’attrape le bras pour me faire comprendre que je ne dois pas avoir honte de cela. Son contact me fait frissonner, mais je n’ose pas imaginer plus. J’écoute ce qu’elle veut me dire et je finis par lui sourire doucement. « Je sais. » dis-je simplement. Je n’aurais jamais imaginé de me retrouver dans une telle situation tout de même. Cela me met tellement mal à l’aise dans le fond. Enfin. On reprend notre marche et une nouvelle fois je dis la première chose qui me passe par la tête. Je lui dis qu’elle me manque. J’ai l’impression de l’avoir gifler en disant cela. Elle ne veut pas que je parle comme cela, mais en même temps ce n’est que la vérité. Elle préfère faire comme si elle n’avait rien entendu et je dois dire qu’une telle réaction de sa part me déstabilise quelque peu. Je ne m’étais pas attendu à cela pour tout dire. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle me saute dans les bras non plus. Mais peut être je ne sais pas… Juste un peu plus d’enthousiasme. Je m’arrête et soupire. « Mais je le pense vraiment Angel. J’en ai marre de faire comme si de rien était aussi. Tu me manque, c’est tout… » Pourquoi je devrais continuer à mentir ? J’ai bien le droit de lui avouer tout cela quand même. Merde. « Je te dis pas que je vais t’embrasser la maintenant – même si j’en ai envie. Mais juste que voilà… Qu’on arrête d’être aussi mal à l’aise l’un avec l’autre. »  

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Tout semble tellement étrange entre nous. Je n’ai pas l’habitude de voir autant de tension entre Angel et moi. C’est vrai qu’au départ, je faisais celui qui ne l’aimait pas, mais on c’est trouver une certaine complicité de manière assez rapide et on s’entendait réellement bien tous les deux. Mais après nous avons finis par nous rapprocher plus que de raison. Je savais que je me lançais dans quelques choses d’assez dangereux quand j’ai commencé à l’aider pour se sortir de sa relation avec Anthony. Tout paraît paradoxal dans cette situation. Anthony est mon meilleur ami et je devrais ne vouloir que son bonheur au final et finalement c’est moi qui suis insisté sa petite amie à le quitter. Je sais que je ne devrais pas m’immiscer entre eux deux. Je devrais rester à ma place et plutôt du côté de Tony logiquement, mais voilà. Angel me plaît et j’ai du mal à lui résister malgré tout les efforts que j’essaye de faire. Donc voilà. Je me sens perdu. Angel essaye de me rassurer en me disant que je ne dois pas avoir honte d’être toujours ami avec Anthony, mais j’ai un peu du mal à la croire. Enfin. Je préfère ne pas épiloguer sur le sujet non plus. Pourtant c’est tout de même moi qui relance le sujet de notre relation. Parce que je ne supporte pas le silence qui nous entoure. Ce n’est tellement pas nous. Je préfère que l’on discute tous les deux. Que l’on s’ouvre un peu même. Parce que je crois que j’ai besoin de tout cela. De savoir si elle me déteste, si elle s’éloigne de moi parce qu’elle ne veut vraiment plus de moi dans sa vie ou juste parce qu’elle a conscience que ce n’est pas bien ce qui nous arrive. Mais tout de suite Angel se bloque. J’insiste un peu et elle se braque presque. Elle me demande pourquoi je lui parle de ça et j’hausse un peu les épaules. Je ne sais pas pourquoi je lui parle de cela maintenant. J’en avais besoin c’est tout. Parce que le manque de sa présence devient un peu trop important pour moi. « J’avais besoin de te le dire. » finis-je par dire tout doucement. Je vois bien qu’elle me déteste presque de lui avoir parlé de cela. Mais bon. Elle enchaîne en me demandant si je crois que c’est facile pour elle. A vrai dire, je ne sais rien du tout. Je ne sais pas ce qu’elle cherche. Justement. « Alors pourquoi on cherche à se faire du mal ? » Parce qu’en s’éloignant constamment l’un de l’autre on ne ce fait que du mal. Je sais que tout cela est uniquement en rapport avec Anthony, mais j’ai vraiment du mal à l’accepter. Ou tout du moins, j’ai du mal à l’accepter désormais. « C’est facile pour personne Angel. » Je soupire quelque peu et finis par me rapprocher d’elle tout doucement. Son regard croise le mien et je lui souris quelque peu. Sans réfléchir plus longtemps, je me penche vers elle et l’embrasse tendrement. Juste comme cela. Parce que j’en avais vraiment envie.

 

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En réalité, j’en ai marre de mentir. De faire comme si Angel ne m’attirait pas du tout. Comme si j’avais couché juste avec elle sur un coup de tête et pas parce que j’ai l’impression d’avoir des sentiments pour moi. C’est quelque chose que j’ai vraiment du mal à gérer. Parce que c’est totalement nouveau pour moi. Je n’ai jamais ressentit de telle chose pour une femme. Des petites amies j’en ai une beaucoup, mais jamais je me suis dit que j’étais complètement accroc à elle. Alors que c’est littéralement le cas avec Angel. Elle hante mes pensées. Elle est la première a qui je pense en me levant le matin et j’ai toujours une penser pour elle durant la journée et le soir lorsque je suis dans mon lit je finis toujours par me demander ce que cela me ferait si la jeune femme serait là avec moi. Je sais que je ne devrais pas faire cela, que je ne devrais pas imaginer tout cela, mais je crois que c’est plus fort que moi. C’est quelque chose que j’aimerais sincèrement, mais voilà… Il faut que je me rende à l’évidence, ce n’est pas prêt d’arriver. Rien qu’à sa réaction à mes quelques mots, je comprends que je vais de nouveau me faire du mal et qu’encore une fois, j’aurais mieux fait de me taire. Je le sais. Pourtant je ne m’arrête pas. Je vois bien que je ne suis pas le seul à me battre contre moi pour ne pas faire de conneries. Il semblerait qu’Angel soit en train de vivre le même enfer que moi. On ce bat contre nous même et c’est quelque chose qui ne devrait pas exister. On ne devrait pas vivre comme cela. Angel appui là où cela fait mal en me disant que je sais parfaitement que mon amitié avec Anthony finira par être détruite si je continue à la fréquenter. Oui je le sais. Je le sais parfaitement, mais c’est plus fort que moi. J’ai besoin d’être là avec elle. Je n’arrive pas à choisir entre Anthony et elle. Ils sont devenus aussi important l’un que l’autre dans ma vie. Même si cela ne fait pas si longtemps que cela que je connais la jeune femme. « Je sais Angel… Mais… Je n’arrive pas à me passer de toi. » Je n’aime pas me montrer aussi faible face à elle. Je ne devrais pas être comme cela. Je devrais être celui qui ne montre rien, mais je n’y arrive pas face à elle. Je me sens vraiment mal. Mais finalement mon regard accroche le sien et je me rapproche tout doucement d’Angel. Mon corps se colle au sien et je finis par venir l’embrasser tendrement. Sur le moment, j’ai peur qu’elle me rejette. Mais je sens Angel se rapprocher de moi et ses bras se nouent autour de ma nuque. Je pose ma main sur le creux de ses reins et intensifie notre baiser. Angel se recule quelque peu et finis par me dire ce qu’elle a sur le cœur. Je soupire quelque peu et colle mon front contre le sien. « Alors profitons. Anthony n’as pas besoin de savoir. » lui dis-je doucement. Cela m’énerve que l’on soit au travail quand même. Je préfère ne pas y penser et l’embrasse de nouveau doucement. « Ne regrette rien Angel d’accord ? »

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Je n’aime pas spécialement parler de mes sentiments. C’est quelque chose que je ne supporte pas. Depuis le décès de mon père, je me suis beaucoup renfermer sur ce sujet. Je n’aime pas. Tout simplement. Parce que parler de ses sentiments, c’est être faible. Je sais que c’est un comportement quelque peu macho, mais je crois que c’est quelque chose qui sera difficile à changer pour moi. C’est comme cela. Je ne suis jamais tombé amoureux jusqu’à Angel. Elle me perturbe tellement. C’est réellement quelque chose que je n’explique pas. C’est comme ça. Elle me plaît, elle me fait tourner la tête et je n’ai qu’une envie, l’avoir dans mes bras. Je veux l’embrasser, la voir passer la soirée dans mon appartement et me réveiller en la voyant enfiler mon tee-shirt. Voilà tout ce dont j’ai envie. Aussi bizarre que cela puisse paraître pour moi, j’ai envie de me poser avec elle. C’est quelque chose qui ne s’explique pas tout simplement et je le fais comprendre à la jeune femme. Que j’aie besoin d’elle et tout le reste. J’essaye de ne pas m’étaler trop non plus parce que je ne veux pas lui faire peur non plus. Je veux savoir ce qu’elle pense elle aussi. Mais elle ne me dit rien et au lieu de m’énerver, au lieu de devenir dingue face à son silence, je préfère me pencher vers elle pour venir l’embrasser tendrement. On ne sait jamais. Elle pourrait ne plus vouloir me voir après tout cela. Enfin, je n’en sais trop rien. Je préfère donc ne pas trop me poser de question et venir l’embrasser. Parce que ça je sais faire et que j’en crève d’envie depuis que je l’ai vu arriver dans le commissariat. Alors je l’embrasse. Nos deux corps se rapprochent et à cet instant précis nous ne nous soucions plus de rien. On se contente de profiter de l’instant présent parce que chacun d’entre nous sait que cela ne risque pas de durer. Peut être que tout ira bien aujourd’hui, mais que demain l’enfer sera de retour. On ne sait rien et c’est justement ça le problème je crois. Pourtant je demande à la jeune femme ne rien regretter. Par pour le moment en tout cas. Elle me promet que c’est le cas et cela me fait sourire. On s’embrasse longuement et finalement ma langue vient jouer avec la sienne pour mon plus grand bonheur. Finalement dans un petit jeu de provocation la jeune femme vient mordiller ma lèvre et j’oublie complètement ce qui peut bien se passer autour de nous. Mais Angel me renvoi violemment sur terre en me rappelant que nous sommes au travail tout en s’éloignant de moi. Elle reprend son chemin et je suis presque déçu, je dois l’avouer. Mais elle a raison il faut quand même que l’on travail. « Et ce soir après le boulot ? Tu pourrais te tromper et me suivre jusqu’à mon appartement ? » lui demandais-je en riant quelque peu. On avance de nouveau dans les rues et bien entendu il se passe rien de bien intéressant. Il faut que l’on trouve quelque chose à faire sinon on va vraiment commencer à s’ennuyer. « Viens on rentre au commissariat. Je vais te montrer quelques dossiers intéressant et puis on pourra peut être avoir un appel intéressant. »

It's time to move on.

angel poquelin & dylan dehaye
« Look into my eyes,
it's where my demons hide... »
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Je sais que ce n’est pas forcément une très bonne idée que d’embrasser Angel. On ne devrait pas faire cela. On le sait tous les deux. On en est pleinement conscience, mais je crois que l’on ne veut pas faire face à la vérité tout simplement. Parce que ce serait s’éloigner. Ne pas laisser aller a nos envies et nos sentiments serait une véritable frustration pour nous deux je pense et cela ne ferait qu’amener de nouveaux problèmes c’est certains. Alors voilà. On s’embrasse et on en profite comme si c’était la dernière fois. J’ai l’impression qu’elle est en train de me dire adieu et c’est une idée qui me brise quelque peu le cœur, je dois l’avouer. Je ne veux pas lui dire au revoir, bien au contraire. Je voudrais qu’elle fasse entièrement partie de ma vie désormais. J’aimerais tellement que l’on tente quelque chose tous les deux. Sans forcément le crier sur tous les toits. Personne n’a besoin de le savoir pour que l’on soit heureux après tout, non ? Je ne veux pas qu’Anthony soit au courant. Parce que même si pour le moment je suis en train d’embrasser Angel, je ne veux pas perdre l’amitié de mon meilleur ami. C’est une situation réellement complexe pour moi. Mais pour le moment je n’ai plus envie de me prendre la tête. Je ne veux juste profiter de l’instant présent et ne pas me soucier de ce qui pourra bien se passer demain. Je voudrais que ce moment ne s’arrête jamais, mais Angel finis par mettre fin à notre baiser. Elle me taquine un peu en mordillant ma lèvre et je la regarde en souriant. J’aime lorsqu’elle est comme cela avec moi. Un peu provocante et belle à en mourir surtout. Je sais que nous sommes au travail et je me remets rapidement cela en tête pour ne pas craquer à nouveau. Pourtant je finis par proposer à la jeune femme – plus ou moins directement – de venir chez moi ce soir. Sa réponse me fait sourire. « Je veux que tu passe la nuit avec moi. » dis-je doucement. Je ne parle pas forcément de sexe, mais juste d’une envie de la voir s’endormir dans mes bras. Juste une fois encore. Enfin. Commençant à m’ennuyer je propose à la jeune femme de rentrer au commissariat. Sa réplique me laisse quelque peu sans voix. Mon bureau est le dernier tout au fond du couloir, personne ne passe jamais par là. Je pourrais prendre sa proposition aux mots. « Fait attention. Me donne pas des idées. » lui dis-je en riant. On reprend notre chemin. Les mains enfoncées dans les poches de mon jean, je repense à notre baiser. J’aimerais tellement en avoir un nouveau encore. Je secoue quelque peu la tête et sans réellement m’en rendre compte presse le pas pour arriver plus vite. Lorsque l’on arrive, le commissariat est très calme. Il n’y a pas eu d’appel et tout le monde est dans son bureau. En gros, c’est l’ennui. Je me dirige vers mon petit bureau et fait entré Angel en première. Je vais lui chercher une chaise dans une pièce un peu plus loin et finis par me laisser tomber dans mon fauteuil. Je soupire un peu et regarde le bordel de mon bureau. Mon regard fait un aller retour entre la paperasse et Angel. « Comment veux tu que je travaille avec toi à côté de moi ? » Ma main vient se poser sur la cuisse de la jeune femme doucement. Je voudrais tellement aller me blottir dans ses bras là. « Je crois que je t’apprécie plus que de raison Angel… »  

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Dormir avec Angel. Je vais enfin avoir ce que je rêve depuis quelques semaines déjà. Elle sera avec moi ce soir. Je crois que je serais presque prêt à sauter dans tout les sens juste pour montrer a quel point cela me fait plaisir. Je sais parfaitement que l’on ne devrait pas faire cela et si elle n’avait pas finis par être ma stagiaire je suis persuader que l’on aurait continué à s’ignorer de manière royale, mais voilà. On ne peut pas continuer à faire semblant et je suis persuader que chez moi on va finir par discuter un peu plus de cette situation. Je pense que l’on a aussi besoin de cela. Enfin on verra bien. Mais je dois avouer que la remarque de la jeune femme me fait sourire et surtout que cela fait du bien a entendre. Au moins, je ne suis pas n’importe qui pour elle ou tout du moins je ne suis pas seulement un mec avec qui elle couche de temps en temps. Elle aussi elle mérite mieux que ce qu’elle a pu avoir jusqu’à présent. Elle mérite un homme qui prends soin d’elle et qui ce souci d’elle pour une fois. Peut être que chacun d’entre nous pourrait trouver ce qu’il recherche auprès de l’autre. C’est peut être cela qui fait que l’on finit toujours par se retrouver tous les deux. Je n’en sais trop rien à vrai dire. Je regarde la jeune femme et l’on finit par reprendre notre route pour finalement rentrer au commissariat. Il ne se passe absolument rien dehors et si on continue à traîner tous les deux on va finir par complètement oublier notre boulot et ce serait vraiment une mauvaise idée je crois. En chemin Angel me titille quelque peu et je dois avouer que cela me fait rire. Elle sait ce qu’elle veut comme fille. Elle ne fait pas chichi et je crois que c’est ce que j’apprécie le plus chez elle. Ce qui m’attire réellement. Enfin. On arrive assez rapidement au commissariat et on se retrouve dans mon petit bureau. Je vais chercher une chaise pour Angel et assez vite je me rends compte que cela va vraiment être dur de me concentrer sur mes dossiers avec la jeune femme assise à mes côtés. En plus, je suis censé tout lui apprendre. Sérieusement comment je vais faire ? Je me plains quelque peu vers elle et pose ma main sur sa cuisse en souriant. Elle rigole et finalement viens s’asseoir sur mes genoux en me disant qu’elle est également très attachée à moi. Je sens un petit sourire se dessiner sur mes lèvres. Je dois avouer que cela fait du bien d’entendre cela. Elle m’embrasse de nouveau et je profite pleinement de cet instant. Une nouvelle fois Angel s’amuse à me titiller et j’enroule mes bras autour de ses hanches. Sa proposition m’intéresse énormément je dois le dire. « Intéressant. » dis-je alors qu’elle passait derrière moi pour m’inciter à travailler. Je la regarde s’asseoir à nouveau et me penche rapidement pour lui voler un dernier baiser. « Il va quand même falloir que tu viennes par là, que je te montre comment ça fonctionne. » lui dis-je alors. J’ouvre un dossier et commence à expliquer à Angel comme les choses marche chez nous. Ce n’est pas très compliqué dans le fond, mais il faut avouer que c’est assez long et pénible à faire. Pourtant après une vingtaine de minutes nous avons déjà classé deux dossiers. « Je te ferais dire que c’est le deuxième et que j’attends toujours mon baiser. » dis-je alors en riant.  

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Ces baisers. Je me demande sincèrement comment j’ai réellement pu me passer de cela. Pendant un mois, je n’ai eu aucun contact avec Angel. Absolument rien. Je pensais à elle tous les jours, sans exception. Je ne voulais pas, mais je crois que c’était plus fort que moi. Je voulais vraiment me séparer d’elle. Je pensais que j’étais assez fort pour cela, mais au final je suis juste un homme faible. Un point c’est tout. Et je crois que les baisers que nous sommes en train d’échanger en sont littéralement la preuve. J’en veux plus. Encore et toujours plus. Mais voilà nous sommes au travail et on ne doit pas oublier que notre relation ne pourra pas être normal ou tout du moins pas pour le moment. On va oublier aujourd’hui, mais je sais que demain la réalité finira par nous rattraper. Demain je penserais à mon meilleur ami et à tout ce que cela implique. Mais demain est un autre jour après tout non ? Pour le moment, je suis là, dans mon bureau avec Angel et je profite entièrement du baiser qu’elle m’offre. Malheureusement il faut bien finir par se mettre au travail, on n’a pas trop le choix non plus. Elle est tout de même ici en stage et je suis celui qui doit lui apprendre les ficelles du métier et j’ai bien l’intention de faire cela correctement. Parce que je veux qu’Angel obtienne son diplôme et qu’elle soit fière d’elle même. Alors je respire un bon coup et me concentre donc sur les papiers qui ce trouve devant moi. De plus, Angel m’as fait une proposition qui me donne réellement envie de travailler. Je commence donc à lui montrer comment on classe un dossier. Je sais que cela n’as absolument rien de passionnant, mais on est tous obliger de passer par là. J’apprends à la jeune femme ce qu’on m’a appris lorsque j’étais moi même stagiaire. J’essaye de ne rien oublier et très rapidement on a bouclé deux dossiers. Je réclame donc ma récompense comme un petit garçon de quatre ans. Mon regard plonge dans celui d’Angel et la jeune femme se rapproche dangereusement de moi. Ses lèvres frôlent les miennes et on finit par s’embrasser à nouveau. C’est un baiser empli de passion et d’envie. Tellement que lorsqu’Angel recule je suis obliger de me mordre la lèvre pour ne pas retourner vers elle. Mon dieu… Vivement que cette journée se termine. « Très bien. » lui répondis-je en riant. Je viens déposer quelques baisers dans le creux de son cou et me remet au travail. On restera encore des heures à discuter de la paperasse, de ce qu’il faut faire et ne pas faire dans le métier. Dans l’après-midi on finit par nous appeler pour une histoire de voisinage. Rien de bien important, mais on doit régler cela à l’amiable. Cela nous prendra la fin de la journée et lorsqu’on revient au commissariat il ne reste que quelques minutes avant la fin du service. Je finis par aller chercher mes affaires aux vestiaires et retrouve Angel sur le trottoir en face du commissariat. « On va chez moi ? » lui demandais-je alors doucement. Je voudrais l’embrasser, mais je préfère m’abstenir. « Je pourrais même cuisiner pour toi. » ajoutais-je en riant.