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 Once upon a time I was falling in love... Now I'm only falling apart ∞ Justine & Lionel

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C. Lionel Lorfèvre
C. Lionel Lorfèvre
Moi je suis habitué(e) du petit noir.

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MessageSujet: Once upon a time I was falling in love... Now I'm only falling apart ∞ Justine & Lionel   Once upon a time I was falling in love... Now I'm only falling apart ∞ Justine & Lionel EmptyVen 6 Déc - 21:51




Once upon a time I was falling in love... Now I'm only falling apart.

« Désolée, ma puce, là je vais être vraiment occupé. » Je m’excusais auprès de ma petite sœur, Fanny. On était samedi après-midi. Et le samedi, généralement, j’en profitais pour être avec ma famille. Le week-end avec eux, c’était, disons, un peu sacré ! Dans la semaine, on était tous à droite à gauche entre eux dans différentes écoles et moi au boulot, après en soirée il y avait les devoirs, les copies à corriger, etc. Voilà pourquoi, le week-end, on en profitait pour être tous ensemble. Peu importe ce qu’on faisait : on allait se promener, on allait manger, au cinéma, faire les touristes, à Disney World… Parfois, on se prenait le week-end pour partir quelque part, dans une autre région, pour se balader un peu, ça faisait du bien. Mais ce samedi-là, j’avais une tonne de devoirs à corriger que je devais rendre le mardi. Dans le supérieur, c’était pas des devoirs à la noix… Alors je devais me concentrer sur ça, exceptionnellement. Si j’avais pu, je me serais débrouillé pour faire ça à un autre moment. Donc là, je le faisais vraiment parce que je n’avais pas trop le choix.

Mais heureusement, je pouvais compter sur l’aide des plus grands pour prendre un peu le relais et distraire les petits. Kayla et Elisa décidèrent d’emmener tout le monde en balade. Elles n’avaient pas d’idée précise en tête, juste partir se promener et choisir au feeling, se laisser emporter par ses envies. « Au contraire, ce sera plus fun comme ça, on verra sur le moment ce qu’on veut faire » affirma Elisa. « D’accord. Faites attention à vous, pas d’imprudence sur la route. Si Roxane passe son temps au téléphone, dis-lui de rester plutôt avec vous. Si vous allez loin, n’oubliez pas de faire des pauses de temps à autre, Fanny devient malade si elle reste trop longtemps en voiture. » « Je sais, t’en fais pas, c’est aussi ma petite sœur. » « Et prenez à boire et à grignoter, on sait jamais avec Jonathan et Cédric, ils sont tout le temps affamés, de vrais estomacs sur patte ! Pense à prendre les médicaments de Sarah aussi, on sait jamais… » « T’inquiète pas, grand frère, ça va bien se passer ! C’est vrai que t’es là en général, mais on a aussi appris à prendre soin d’eux. » « Oui, oui. Bon, amusez-vous bien, faites attention ! » J’embrassai tout le monde avant de leur tenir la porte. Cédric et Sarah, les deux derniers, semblaient tout excités de bouger un peu. Roxane semblait bouder un peu, celle-là et sa crise d’ado ! Elisa, Jonathan et Juliette portaient les affaires, tandis que Kayla coordonnait tout ça. « Et pas la peine d’appeler toutes les cinq minutes, Lionel ! » « N’exagérons rien ! » « A ce soir, frérot ! »

Avec un petit sourire, je retournai m’installer sur le bar, avec un jus d’orange, pour m’atteler à la tâche. C’est ce que je fis tout l’après-midi, avec quelques pauses pour ne pas trop m’en mettre plein le cerveau. Vers dix-sept heures, on sonna à la porte de l’appartement, ce qui me fit sursauter. Qui ça pouvait bien être ? Sûrement pas toute la clique, ils seraient entrés directement. Toujours un peu dans mes copies à corriger, j'ouvris distraitement la porte d'entrée... Avant de faire un énorme bond en arrière. Est-ce que j'étais en train de rêver ? Non, c'était impossible, elle ne pouvait pas être là... Mon coeur rata un battement. Bon sang, elle était encore plus belle qu'avant. Bouche bée, hébétée, je mis quelques instants à retrouver un semblant de contenance.

« Ju... Justine. » J’avais l’impression que mon cerveau se déconnectait. « Tu... Tu es revenue ? » Paroles très incongrues pour de telles retrouvailles. Bien sûr qu'elle était revenue, elle était là, devant moi, j'avais envie de me frapper. Mais j'étais totalement décontenancé, je devais bien avouer n'en menais pas large...

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Justine E. Lorfèvre
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MessageSujet: Re: Once upon a time I was falling in love... Now I'm only falling apart ∞ Justine & Lionel   Once upon a time I was falling in love... Now I'm only falling apart ∞ Justine & Lionel EmptyMer 11 Déc - 21:54

Once upon a time I was falling in love... Now I'm only falling apart
lionel & justine
Livres. Concours. Révision. Ces mots étaient les seuls qui traversaient ses conversations. Ils se glissaient vilement entre ses phrases, la replongeant doucement dans cette préparation intensive qui lui faisait peur. La période n'était sans doute pas bonne pour penser à son avenir. Les fêtes approchaient doucement. Noël n'était pas celle qu'elle préférait. Mais elle voulait toujours offrir de somptueux cadeaux à ses proches. Cette année, la question qu'elle se posait : devait-elle en offrir un à Lionel ? L'année passée, elle lui en avait offert un. Elle n'était sûre de rien à présent. Elle ne l'avait pas revu depuis un an. Une année s'était écoulée sans qu'elle ne voit, ne touche son mari. Lorsqu'elle avait épousé Lionel, elle avait tout juste seize ans. Jeune enfant, prête à tout pour celui qui représentait l'homme de sa vie, elle avait dit oui sans penser aux conséquences. Trop jeune pour comprendre qu'un mariage n'est pas seulement un geste d'amour digne d'un conte de fée. Justine avait dit oui malgré les revendications de ses amis, de sa famille. Elle avait surement eu tort. Elle n'avait rien connu de l'amour, il n'y avait eu que lui. Il apparaissait clairement comme le seul homme qu'elle ne pourrait cesser aimer.
Allongée dans son lit, elle lisait une énième revue sur le concours d'enseignant qu'elle passerait dès qu'elle le pourrait. Ses cours terminés pour elle à présent, elle pouvait se concentrer sur ses révisions. Du moins, quand sa mère ne venait pas s'installer près d'elle pour discuter. Chaque fois qu'elle tentait d'engager la conversation, cela finissait toujours pas retomber sur le même sujet. « Ma chérie, ça fait deux semaines que tu es rentrée. Il est temps d'aller le voir. Il ne t'attendra pas éternellement. » Un jour de plus ne changerait rien au cinq ans qu'elle venait de lui faire vivre. Elle le savait bien. « Fais une pause et va le voir. » Justine hocha la tête en soupirant. Elle continuait pourtant sa lecture, pensant que sa mère la laisserait tranquille pour la journée. « Justine, c'est maintenant. » Aujourd'hui, elle ne plaisantait pas.

Elle avait obéit. Elle était arrivée chez lui vers dix-sept heures, la nuit était presque entièrement tombée. Les lumières étaient allumés. Elle aurait préféré qu'il ne soit pas chez lui, elle qui savait qu'il aimait partager ses samedis après-midi avec sa fratrie. Son coeur battait trop vite, elle avait peur. Peur qu'il réagisse mal. Elle avait longtemps imaginé leur retrouvaille. Elle aurait aimé ne pas avoir la boule au ventre. Elle était entrée dans l'immeuble. Devant sa porte, elle avait longuement respiré. « Tu peux le faire Justine, c'est ton mari après tout pas un monstre. » Elle avait sonné. Lorsqu'il a ouvert, elle a simplement plongé les yeux dans les siens. Elle devait affronter sa peur à présent. « Comme tu peux le voir. » A vrai dire, elle était revenue depuis plusieurs jours. Près de deux semaines, à vrai dire. Son retour à Paris avait été long et fatiguant. Elle n'avait pas pris le temps de s'occuper de l'essentiel. Elle n'avait jusqu'à ce jour pas trouver la force de frapper à la porte de l'homme qui lui avait passé la bague au doigt sept ans plus tôt. Lionel était un homme bien, trop bien pour ce qu'elle avait fait. En fuyant à dix-huit ans, elle avait brisé ses vœux, elle avait surement même brisé son cœur alors qu'il avait réellement besoin d'elle. « Je suis désolée de ne pas avoir donné de nouvelles ... » Depuis un an, elle n'avait pas donné le moindre signe de vie à Lionel. Rien, pas un appel, pas un message. Pas même un mot transmis à ses parents. Elle n'avait pas cherché à lui faire savoir qu'elle était encore en vie, prête à reprendre son rôle d'épouse lorsqu'elle serait prête. Aujourd'hui, sans savoir si elle l'était enfin prête à cela, elle avait décidé de mettre fin à ce silence.  « Je n'ai aucune explication. » Elle aurait pu dire qu'elle avait eu besoin de souffler, de s'éloigner. Mais elle le lui avait déjà dit lorsqu'elle était partie. Quelle explication aurait-elle pu donner à un an de silence ? Rien qui ne l'excuserait assez. « Je peux entrer ou je dois repartir chez moi ? » Il commençait à faire froid et même si ce n'était pas un problème pour elle qui aimait l'hiver, elle n'avait pas envie de rester sur le pas de la porte. Elle n'avait pas prévenu de sa venue, peut-être était-il occupé. Lionel était professeur, du moins, c'est ce qu'il était la dernière fois qu'elle l'avait vu. Il avait surement des copies, des devoirs à préparer, des cours à revoir. Ou peut-être que ses frères et soeurs étaient présents et qu'il préférait ne pas leur imposer une conversation. Qu'importe ce qu'il avait à faire, elle n'était surement plus la bienvenue dans cette maison. « Je comprendrais que tu ne veuilles plus me voir. »
 
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C. Lionel Lorfèvre
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MessageSujet: Re: Once upon a time I was falling in love... Now I'm only falling apart ∞ Justine & Lionel   Once upon a time I was falling in love... Now I'm only falling apart ∞ Justine & Lionel EmptyVen 13 Déc - 6:27




Once upon a time I was falling in love... Now I'm only falling apart.

Justine. Justine, Justine, Justine. Elle était là, devant moi… En chair et en os. J’arrivais à peine à y croire. Comprenez-moi. Un an. Un an que je ne l’avais plus revue. Un an que je n’avais plus eu de ses nouvelles. Un an que j’ignorais absolument tout d’elle : ce qu’elle faisait, où elle était, qui étaient ses amis, si elle avait trouvé un autre amoureux… Et là, en cet après-midi d’hiver tout à fait banal, elle était là. Moi qui m’étais préparé à une journée tout à fait ennuyeuse, devant mes copies, qui avais espéré un petit rebondissement, j’étais carrément servi ! Ma femme avait décidé de se pointer. Pourquoi est-ce que je l’appelais encore ma femme ? D’un point de vue légal, bien sûr, elle l’était. Elle le restait encore, oui. Mais en pratique ? Elle avait quitté le domicile conjugal cinq ans auparavant, après seulement deux ans de mariage. Deux belles années… Suivies de cinq années d’enfer absolu. Au début, on se parlait au téléphone, par Internet, bien souvent. Je ne peux pas compter les nuits que j’ai passées avec elle au téléphone. Je pleurais, parfois, je voulais tellement qu’elle revienne. Au fil du temps, elle revenait de moins en moins souvent. Elle appelait moins, envoyait moins d’e-mails, se connectait moins sur skype. Petit à petit. Elle était de plus en plus occupée, de plus en plus à gauche et à droite, peut-être que sa vie lui plaisait de plus en plus, aussi.

Et là, depuis un an, plus rien du tout, le vide, nada. Un an, une longue année, une année entière. C’est long, un an, quand on est mariés. Un an. Un an que je me demandais ce qu’elle était devenue. Un an que je ne l’avais plus touchée. Et pourtant, quand je la revoyais là, devant ma porte, une masse de sentiments refoulés remontèrent brusquement à la surface. Comme s’ils m’explosaient à la figure. Un an, pourtant j’avais terriblement envie de la prendre dans mes bras, de l’embrasser à en perdre haleine. Un an, pourtant j’avais l’impression de l’aimer tout autant. Ce constat me donnait soudain un sentiment de lassitude. Je me détestais d’éprouver ça alors qu’elle m’avait laissé depuis autant de temps. Pourtant, elle restait ma femme, je n’allais pas la laisser dehors, à avoir froid. Je n’allais pas la jeter, alors qu’on n’avait plus rien partagé depuis une année entière. Je n’allais pas la traiter comme une étrangère, alors qu’on avait vécu tellement de choses extraordinaires ensemble, même avant de former un couple. Alors je m’écartai légèrement. « Non… Tu peux entrer, bien sûr. »

Je la laissai passer avant de refermer la porte derrière elle. D’une main, je désignai le sofa, pour qu’elle puisse s’asseoir. Remarquant qu’elle semblait avoir froid, puisqu’elle venait de l’extérieur, j’augmentai le chauffage. Puis je laissai mon stylo sur le bar, avant de lui apporter le bol de chocolat chaud que j’avais préparé pour moi-même. Le tout, sans prononcer le moindre mot. Enfin, je m’assis sur un autre fauteuil. Je n’étais pas loin d’elle, mais je n’étais pas non plus sur le sofa avec elle, c’était au-dessus de mes forces. J’osais à peine la regarder, c’était trop difficile. Je respirais plus bruyamment que d’habitude, avant de rompre un silence pesant. « Qu’est-ce que tu fais ici, Justine ? » Je me repris un peu, inspirai profondément. Je n’étais pas énervé, je ne voulais pas m’énerver, et je ne voulais pas non plus lui donner l’impression que je l’étais, en lui parlant mal ou quoi que ce soit. « Excuse-moi. Ce que je voulais demander, c’est… Tu es revenue… Pour de bon, à Paris ? Ou tu repars encore ? »

© charney

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Justine E. Lorfèvre
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MessageSujet: Re: Once upon a time I was falling in love... Now I'm only falling apart ∞ Justine & Lionel   Once upon a time I was falling in love... Now I'm only falling apart ∞ Justine & Lionel EmptyDim 22 Déc - 0:17

Once upon a time I was falling in love... Now I'm only falling apart
lionel & justine

En franchissant le pas de la porte, elle n'avait pu s'empêcher d'observer. Peu de choses avaient changé dans l'appartement. Cet endroit où vivait une fratrie nombreuse. Chaque fois qu'elle venait, elle réussissait à trouver un certain réconfort dans le moindre objet quotidien qui remplissait l'appartement. Aujourd'hui, tout était différent. Elle se sentait comme étrangère. Mal à l'aise, elle aurait voulu s'enfuir, courir à toute allure pour ne plus avoir à se retourner, à revenir ici. Malheureusement, il était trop tard pour reculer. La porte était fermée, elle était entrée. Elle ne pouvait pas prétendre avoir autre chose à faire après lui avoir demander d'entrer. Elle ne se sentait pas à sa place. Elle était certaine que ses jambes allaient se briser et la faire tomber. La peur l'avait envahi. Face à Lionel, elle n'arrivait plus à rien. Elle ne se maîtrisait plus. Elle l'avait malgré tout suivi jusqu'au salon où elle s'était installé sur le canapé après y avoir été invitée. Elle soufflait légèrement sur ses mains après avoir retirer son blouson. Elle remercia Lionel pour le chocolat chaud qu'il venait de lui apporter, surement celui qu'il s'était préparé pour lui. Le boirait-elle ? Sans doute pas. Il lui servait simplement d'excuse pour s'occuper les mains.
Le silence était pesant. Et s'il n'avait pas brisé le silence, cela aurait pu durer longtemps. Il ne la regardait pas, préférant observer les meubles et autres objets qui l'entouraient. Elle comprenait, elle l'avait abandonné après tout. « Repartir n'est pas dans mes priorités. » Revoir Lionel ne l'était pas non plus et finalement, elle se trouvait dans son salon, non loin de lui. Si elle avait à repartir, il ne s'agirait que d'une courte durée. Des vacances, des week-ends loin de la capital. Elle ne pouvait plus repartir maintenant, elle n'avait plus d'excuse pour ses études. « Je me suis réinstallée à Paris. » Elle n'avouera cependant pas qu'elle vit chez ses parents. Elle ne voulait pas dépenser son argent inutilement dans un appartement alors que sa chambre d'adolescente était toujours fonctionnelle. « Je n'ai pas l'intention de repartir avant longtemps. » Elle marqua une pause, brève. Elle observait les photos qui étaient dans le salon. Celles où elle apparaissait n'y étaient plus. « Sauf s'il le faut vraiment ... » Elle avait baissé la tête.

Le silence s'était à nouveau fait. L'atmosphère était glaciale, même l'hiver semblait plus chaud. Justine ne savait plus quoi faire. Elle n'allait pas s'excuser une nouvelle fois, elle l'avait fait. Elle aurait beau le lui redire, cela ne changerait rien et elle l'avait compris. Elle avait levé les yeux vers lui. Une nouvelle fois, il ne la regardait pas. « Lionel, regarde-moi ! » Elle avait subitement crié dans l'espoir que cela change quelque chose. « Je ne suis pas venue ici pour te voir m'éviter du regard. » Elle savait qu'en venant ici, elle faisait une erreur. Elle n'était pas encore prête à subir cette ignorance de sa part. Malgré tout ce qu'elle lui avait fait, c'est sur lui qu'elle avait jeté ses espoirs de maintenir leur couple. Est-ce qu'il existait encore d'ailleurs, ce couple qu'ils avaient auparavant formé ? Elle en doutait. « Je ne sais pas ce que tu as l'intention de faire pour ... » Sa voix s'était coupée instinctivement. Et pourtant, elle voulait continuer de parler, elle voulait lui faire comprendre ce qu'elle pensait. Ce qu'elle ressentait à ce moment même assise dans ce sofa alors que lui était dans le fauteuil le plus proche. « Pour nous. » Ce nous n'existait plus depuis un an mais elle avait l'espoir que ce petit mot le fasse réagir. Il n'était rien d'autre qu'un vulgaire pronom de la langue française, il en existait plein mais à ce moment précis ce nous avait de l'importance. Il avait une signification. Ce nous était autre chose qu'une infime partie de la grammaire française. « Mais je préfère savoir si tu as des projets. » Dans projet, elle entendait principalement divorce, séparation. Sa demande aurait été justifiée. Cette idée ne plaisait pas à Justine, mais elle devrait s'en contenter si tel était le cas. Elle n'aurait pas le choix. Elle ne se battrait surement pas pour le récupérer sachant déjà qu'il s'agissait d'une cause définitivement perdue. « Si tu as besoin de réponses, je peux t'en donner. Peut-être pas sur tout, mais je ferais mon possible. » Elle maudissait sa mère de l'avoir envoyé ici sans même avoir préparé un discours. Justine avait pris l'habitude de contrôler chaque instant de sa vie depuis qu'elle avait entrepris ses études. Des plannings, des listes, des notes, rien n'était laissé au hasard. Cette situation allait à l'encontre de ce qu'elle avait prévu. Elle n'avait pas eu le temps de se préparer autant physiquement que mentalement à l'éventualité qu'il la rejette. Elle n'aurait pas dû être là. Elle aurait dû mentir à sa mère, lui disant qu'il n'était pas chez lui lorsqu'elle était arrivée devant sa porte. Elle n'y aurait sans doute pas cru. Qu'importe. « Mais s'il te plait, regarde-moi. » Sa vague de colère s'était calmée. Elle ne criait plus, sa voix était même plutôt faible. « C'est déjà assez difficile comme situation. » avait-elle murmuré plus pour elle que pour lui.
 
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MessageSujet: Re: Once upon a time I was falling in love... Now I'm only falling apart ∞ Justine & Lionel   Once upon a time I was falling in love... Now I'm only falling apart ∞ Justine & Lionel EmptyDim 22 Déc - 5:11




Once upon a time I was falling in love... Now I'm only falling apart.

Revoir Justine, c’était juste… Totalement déstabilisant. J’avais imaginé des tas de fois comment ce serait, j’avais rejoué dans ma tête un millier de fois le scénario de mes retrouvailles. Mais ça ressemblait à tout sauf ça. Je ne m’étais pas attendu à ressentir tout ça, à nouveau, aussi facilement, rien qu’en la voyant. Ça me frustrait. J’étais censé lui en vouloir, non ? Du moins, c’était ce que tout le monde m’avait dit. Et pourtant… Pourtant, je n’en étais pas vraiment capable. Je comprenais. Elle était tellement jeune ! Elle avait encore la vie devant elle, des tas d’expériences à vivre, d’autres personnes à rencontrer, d’autres endroits à fouler, d’autres choses à découvrir… Bien sûr, j’étais à peine plus âgé qu’elle, de deux ans, mais moi, c’était différent. J’avais l’habitude de me sacrifier. J’avais accepté le fait que je devais m’occuper de mes frères et sœurs cadets. Alors m’engager, me marier, une responsabilité supplémentaire, non, ça ne me causait aucun problème. J’avais l’habitude d’assumer beaucoup de responsabilités. Je savais déjà que ma jeunesse était sacrifiée d’avance, j’étais déjà « bloqué », en quelque sorte. Pas elle. Du moins, pas avant qu’elle se marie avec moi.
Et c’était à moi que j’en voulais. Je m’en voulais de ne pas y avoir pensé à sa place. C’était censé être moi, l’adulte, à l’époque, même si je n’avais que dix-huit ans, elle, c’était encore une adolescente. J’aurais dû y réfléchir à deux fois, la laisser vivre sa vie, et après peut-être qu’elle serait revenue naturellement vers moi, si elle en avait envie, quand elle serait prête. On dit souvent que ceux qui sont faits pour être ensemble finissent toujours par être réunis. Peut-être que c’était vrai, qu’avec le temps on se serait finalement marié et qu’on aurait fondé notre famille. Oui, décidément, j’aurais dû être plus responsable. Mais ça ne servait à rien d’y penser maintenant. Ce qui est fait est fait, comme on dit. Je voulais arrêter de me torturer avec ça… Mais c’était quasiment impossible. Je n’y arrivais tout simplement pas.
Un peu déboussolé, je me concentrai sur ce que disait Justine. « Tu habites toute seule ? Chez des amis ? Avec des parents ? » Les vieilles habitudes revenaient au galop. Quand elle vivait encore avec moi, j’avais l’habitude de m’inquiéter facilement pour ma femme, surtout si elle était seule. Même quand elle était partie, je m’inquiétais souvent pour elle, encore plus. Je m’inquiétais pour elle, pourtant j’avais l’impression que la conversation commençait à mal tourner. Justine haussait le ton. Je fis la grimace et secouai la tête d’un mouvement réprobateur. J’avais horreur de ça, et elle le savait très bien. Je détestais les confrontations, les disputes, les cris, ça me rappelait trop mes parents, avant que ma mère ne nous abandonne. De guerre lasse, je relevai la tête pour faire face à Justine. J’avais l’impression que si je la regardais trop longtemps, j’allais craquer, mais je n’avais pas vraiment le choix, alors je soutins son regard. « Si j’ai des projets ? Attends là, deux secondes, s’il te plaît. »
Je me levai et me rendis dans ma chambre avant de revenir avec deux-trois trucs. Deux-trois trucs qui étaient très importants pour moi. Je les posai devant elle. « C’est pas pour te faire des reproches, c’est juste pour te montrer si j’avais l’intention de faire quelque chose pour nous ou pas. J’imagine que tu reconnais ça, c’est ton pull. Une des seules choses que tu as laissées ici. Il était imbibé de ton parfum. Je dors encore avec, parce que j’ai toujours du mal à m’endormir sans ma femme à mes côtés. C’est débile, c’est même carrément flippant, mais c’est la réalité. Ça, c’est mon portefeuille. Ouvre-le, ça va te sauter aux yeux, c’est la photo de notre mariage qui est à l’intérieur. Je la vois tous les jours. Regarde ma main gauche, je porte toujours mon alliance pour montrer clairement que je suis pas libre. Et ça… Tu l’auras compris, c’est un dossier de divorce. J’ai rien demandé, on me l’a donné. Ouvre-le et va directement à la signature. Lis ce que j’ai écris au lieu de signer et tu comprendras si j’avais des projets ou pas. » Bien des années en arrière, dans un film, j’avais vu quelqu’un écrire « I love you » au lieu de signer les papiers du divorce. J’avais trouvé ça débile, pourtant, quelques années après, c’était moi qui faisais ça. Je ne pouvais pas signer ces papiers. Du moins, pas maintenant. « J’en ai besoin, oui. D’abord, je veux savoir si… Si tu as rencontré quelqu’un. Si tu as refait ta vie, je… Je t’en voudrais pas, j’t’assure. Et ensuite, je voulais savoir si toi, tu voulais divorcer. Si tu es là pour m’annoncer ça ou pour m’annoncer que malgré tout, on a peut-être une chance. »

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