Adrian & Alexandre
The first time we met... I was so ridiculous !
Aujourd'hui, j'étais en repos. Est-ce que je devais m'estimer heureux ou pas du tout ? Je n'en savais rien. D'un côté, j'adorais travailler et au moins ça occupait mes journées, mais d'un autre côté, je me disais que ce n'était pas si mal de se reposer un peu. Bon, j'étais réveillé assez tôt, comme à mon habitude. Je ne comprenais pas pourquoi je n'arrivais pas à faire la grasse matinée comme toute personne constituée, mais je n'étais pas si fatigué pour autant. Ni une, ni deux, je me levais de mon lit alors que je portais un pyjama, l'un de mes plaisirs coupables et je filais sous la douche sans attendre pour me réveiller. Une fois propre, j'enfilais un simple jean et un t-shirt beige. C'était rare que je m'habille si simplement, mais je ne comptais pas vraiment sortir et voir du monde aujourd'hui alors pourquoi pas ? Je me dirigeais vers ma cuisine lorsqu'une envie de changer mes habitudes me prit soudainement. Et si pour une fois j'allais prendre mon petit-déjeune au café du coin sans être un jour de travail ? J'enfilais ma veste beige que je laissais entrouverte et je sortais de chez moi. Bien entendu, je n'ai pas pu m'empêcher de remarquer le camion de déménagement devant l'une des maisons aux alentours. Un nouveau voisin arriverait bientôt. Probablement une famille comme tout mon voisinage. Je soupirais avant de reprendre mon chemin vers le café pour oublier que moi je n'avais pas de famille.

En fait si, j'avais une famille, comme tout le monde ou presque. Mais je n'avais pas la chance de connaître ce truc qu'on appelle l'amour. C'était ça que je voulais moi. Être avec un homme, parfait ou pas, et pourquoi pas avoir un chien et un enfant. Oui je sais, c'est cucul la praline et complètement banal, mais chacun ses rêves hein. J'arrivais enfin dans le café et m'asseyait à ma table habituelle, commandant la même chose que d'habitude. Je buvais ainsi mon café tranquillement, observant avec calme l'agitation parisienne autour de moi. Étrangement, ça me plaisait cette agitation. C'était la preuve que j'étais à Paris, que j'étais chez moi. Finalement, j'ai fini mon café plus vite que prévu, mais j'ai préféré rester un peu pour continuer d'observer cette ville qui ne dort jamais. Enfin, toute bonne chose à une fin et je suis allé régler l'addition avant de repartir chez moi. Heureusement, je ne croisais personne sur la route. Je n'étais pas insociable et j'aurais amicalement discuté si quelqu'un m'avait reconnu, mais je n'avais pas forcément envie de croiser quelqu'un. Oh et puis laissez moi faire ce que je veux après tout.

Alors que j'approchais de ma maison, j'apercevais celle de nos nouveaux voisins et m'approchait. Le camion était encore là, mais il était vide donc il allait sûrement partir. Bon, je ne voulais parler à personne, mais je pouvais bien souhaiter la bienvenue à mes nouveaux voisins, non ? Je m'avançais alors et aperçut un homme assez jeune. " Bonjour ! Bienvenue ici, je suis le voisin d'en face. " L'homme me regarda avec un air étonné et se dirigea vers la portière du camion qu'il ouvrit. " Et moi j'suis le déménageur. " Je me sentais con, mais tellement con. J'observais le camion s'éloigner et en me tournant vers la maison, je vis un homme à peu près du même âge que moi fixer dans ma direction. Il avait tout vu. Je venais de me ridiculiser complètement devant mon nouveau voisin, super ! Mais je ne savais pas s'il se moquait ou pas, je ne voyais pas bien son visage. Enfin, il s'approcha finalement et je m'avançais vers lui également. Oh mon Dieu, quel homme ! Des comme ça, ça n'existe qu'en édition limitée. Et encore, en édition unique ! Il était... parfait. Physiquement en tout cas étant donné que je ne voyais que ça. Je me sentais soudain totalement gêné et je levais mon bras vers lui du mieux que je le pouvais étant presque figé. " Bon... Bonjour, je... suis le voisin d'en face. Je m'appelle... Alexandre... Alexandre Fabre ! " Super, je n'imaginais même pas l'image qu'il devait avoir de moi avec ça en plus. Je n'avais envie que d'une chose, me barrer en courant. Mais pourtant, j'avais encore plus envie de pouvoir observer ce nouveau venu sans retenue.

BY .TITANIUMWAY

Adrian & Alexandre
The first time we met... I was so ridiculous !
C'est l'histoire de ma vie. Je suis habitué à être un gros gaffeur. Eh oui, j'étais celui qui se prenait le pied dans son autre pied et se vautrait lourdement contre le sol. J'étais celui à qui l'on faisait la blague de retirer sa chaise lorsque je m'asseyais au self du lycée et qui tombait contre le sol, provoquant un amusement chez tout le monde, j'étais celui qui lorsqu'il essayait d'avoir une démarche ou une allure un peu classe réussissait à se prendre un poteau en pleine poire. J'avais toujours été ce genre de maladroit et jamais ça ne changerait. Sauf que jusque là, ça ne m'avait jamais vraiment posé problème. Seulement, se ridiculiser de la sorte devant son nouveau voisin qui est une bombe sexuelle, ça c'était un problème. La première chose que je pouvais remarquer chez lui, à part sa beauté naturelle et le fait qu'il semblait tout droit sorti d'un film américain, c'était qu'il fumait. Simple détail me direz-vous et en fait, vous avez raison. Je n'avais jamais touché à ça moi, mais chacun faisait ce qu'il voulait après tout. Tentant de me rattraper, je me suis approché de cet homme qui me rendait stressé et gêné. Attends, quoi ? Non non, c'est quoi cet air qu'il a là ? Pourquoi il a un air amusé ? Il a du bien rire de moi. Trop tard, j'étais déjà ridiculisé et je m'en voulais. Quelle très bonne première image pour un homme qui me rend toute chose. Oui bah pas la peine de le cacher, il était d'un sexy après tout. Heureusement, il a eu la gentillesse de venir à ma rencontre et serra ma main avec un sourire à faire fondre. Alors lui, il devait en emballer des nanas... Oui justement, des nanas Alex alors réveille toi et arrête de baver en t'imaginant dans son lit ! Mais même si j'arrivais à calmer mes ardeurs, je restais gêné et timide. C'était normal de toute façon, non ? Peu importe, j'estimais que c'était normal et que quiconque ne se serait pas senti gêné face à cet homme me jette la première pierre ! Euh... ou pas en fait, j'ai pas envie de me faire caillasser.

Adrian Redwood. Pas étonnant qu'il semble sortir d'un film américain puisqu'il est américain ! D'ailleurs, je n'ai pas pu m'empêcher de trouver son petit accent tellement adorable. Encore une qualité pour lui. Est-ce qu'il avait au moins un seul défaut ? J'étais sûr que non. C'était Monsieur Parfait. Ce genre de personnes m'énervaient en général parce que je les jalousais un peu, mais avec lui, c'était différent. En tout cas, je ne pouvais m'empêcher d'observer ce visage si beau, affichant sans aucun doute un air et un sourire bête tandis que je continuais de serrer sa main. Sa main si chaude et si agréable. Si seulement il pouvait la glisser sous mon t-shirt et... Je me rendis compte à cet instant que je tenais encore sa main et la relâchait alors, encore plus gêné, oui oui c'est possible. Enfin, c'était grâce à ses mots que je m'étais réveillé, que j'étais revenu sur terre. Parce que encore une fois Alex, ne rêve pas tu ne l'auras pas ! Je sentis mes joues virer légèrement aux rouges en apercevant qu'il me fixait. Il avait de ces yeux... Enfin, je n'avais pas à me plaindre, on me disait souvent que j'avais de beaux yeux aussi. Mais ce n'est pas pareil. Je l'observais jeter sa cigarette au sol avant qu'il ne l'écrase. Il comptait la ramasser au moins ? Dites-moi qu'il comptait la ramasser ! Non non, je n'allais pas faire mon maniaque alors qu'il venait à peine de me rencontrer. Je m'étais déjà assez ridiculisé aujourd'hui.

Je souriais à ses propos, levant légèrement la tête pour observer le ciel. C'est vrai que c'était un temps anormalement beau pour Paris. En général, on était habitué à ne voir que du gris, mais aujourd'hui, pas un seul nuage. Je me relaxais finalement et étira un léger sourire. " C'est vrai qu'il fait beau aujourd'hui, mais malheureusement, c'est rarement comme ça. " Je jetais un coup d’œil dans sa maison puisque sa porte était toujours ouverte et je comprenais que ça ne devait pas être simple de tout ranger. Mais il n'avait pas une famille pour l'aider ? Il était seul ? Allez fonce Alex, c'est l'occasion ou jamais ! " Si vous voulez, je peux... vous aider à ranger vos affaires ? Après tout, c'est toujours moins chiant à deux que tout seul. " De toute façon, je ne pouvais pas le lâcher si vite. Je n'en avais tout simplement pas envie. Mon corps refusait de s'éloigner de lui. Non, il avait trop envie de percevoir cette présence au moins dans la même pièce que moi. Je lui souris alors, lui faisant comprendre que ça ne me dérangeait pas et que je n'avais rien d'autre à faire avant d'entrer dans sa maison qui était encore vide. Je crois que si ça avait été une petite vieille qui aurait aménagé ici, je ne me serais pas montré aussi serviable. Je me tournais vers Adrian et prit finalement mon courage à deux mains pour lui sortir un compliment. " Votre accent est vraiment adorable au fait, vous êtes américain ? " Soit américain, soit anglais étant donné l'accent qu'il avait. Le pauvre, ça ne devait pas être facile de venir aménager dans un pays différent. Je tapais dans mes mains en voyant la masse de carton " Bon, par quoi on commence alors ? "

BY .TITANIUMWAY