Needs some advice, please - Alexandre

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Corentin & Alexandre

Je ne savais pas depuis combien de temps j'avais pris l'habitude d'attendre Adrian chez Alexandre ? Et, surtout, comment tout cela avait commencé ? Peut-être que j'étais définitivement de la mauvaise graine comme me le soulignait assez souvent mon frère ? Un jeune homme mal éduqué qui n'en faisait qu'à sa tête. Qui se moquait du regard des autres et qui était foncièrement égoïste ? Il était peut-être temps de faire un bilan alors que je récupérais le double des clés d'Alexandre ? Il les cachait toujours au même endroit. Je déverrouillais la porte de derrière et pénétrais chez lui. Mais, comment expliquer que je me sentais bien chez le voisin de mon demi-frère ? Et, que je n'étais pas complétement idiot, il avait quelque chose qui trainait entre tous les deux. Il avait cette aura ou cette tension à chaque fois que je les voyais ensemble, comme une évidence. Je savais ce qu'avait vécu Adrian et j'étais curieux de savoir ce qui allait se passer entre eux. Même si une partie de moi était légèrement jalouse.

Pourquoi ? Car, avant de croiser la route de Maxence, j'avais eu un léger béguin pour le journaliste. Un béguin d'adolescent complétement stupide. Je le regardais avec des grands yeux pleins d'étoiles qui ne trompait personne. Adrian le premier à me donner des coups de coudes et me dire : «Ferme la bouche, tu vas gober des mouches!» Mais, c'est pas pour cela que je m'étais invité chez Alexandre comme un voleur. J'étais chez lui car j'avais besoin de me confier à Adrian. Reed, notre frère, ne voulait plus m'adresser la parole. Je le comprenais. J'avais le rouge qui me remontait aux joues à chaque fois que je pensais à cet après-midi. J'aurais tellement voulu qu'il l’apprenne autrement. Peut-être que je regardais trop de films ? Reed avait toujours su que j'étais homosexuel et ne m'avait jamais jugé là-dessus. Cependant, je comprenais qu'il avait un énorme fossé entre le comprendre et assister aux talents buccaux de son petit-frère de dix-huit ans au milieu de leur salon sur un homme de plus de trente-ans. Normalement, Maxence allait fêter ses trente-et-un ans en décembre. C'était bientôt et moi je me moquais de son âge.

Pourquoi on continuait à me voir comme un enfant ? Car j'avais simplement dix-huit ans ? Cela m'énervait et quand j'étais énervé, il fallait que je mange quelque chose. J'ouvrais les placards d'Alexandre et en tirais le dernier paquet de gâteaux. On était proche du dîner, l'horloge dans la cuisine indiquait presque vingt-heures, mais je me moquais bien de n'avoir pas d’appétit. Déjà, ce soir, je mangerais encore tout seul. Reed me fuyait et vivait chez son meilleur ami depuis notre petit accident. Je tombais dans le canapé du journaliste. Je m'allongeais de tout mon long, retirais mes baskets et allumais la télévision. Je me mis à dévorer le paquet que j'avais placé sur mon ventre. Faire comme chez moi ? Oui, Alexandre n'avait pas besoin de me le dire. Devant des dessins-animés tout à fait basique, ma main caressait le sol. Quand je sentis quelque chose sous le canapé. Froid et métallique. Je l'attrapais avant de découvrir des menottes. « Tiens, Alexandre est un sacré coquin !» pouffai-je légèrement de rire. Et, c'est à ce moment que j'entendis les clés d'Alexandre dans la porte d'entrée. Je cachais rapidement les menottes que j'avais trouvé dans les poches de mon sweat-shirt et reprenais une position assise pour accueillir le propriétaire des lieux.

Et, comme pour lui faire comprendre ma présence chez lui, je fis entendre ma voix. « C'est pas moi qui est mangé tous tes biscuits dans ton placard... » crachotai-je la bouche encore légèrement pleine par les délices sucrées qui tombèrent en miettes sur mon sweat-shirt. Ma main alla immédiatement cacher les preuves de mon délit dans mon dos.

Corentin & Alexandre
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L'heure passait et je voyais qu'il ne me restait que trente minutes avant de quitter le boulot. Je n'étais pas pressé pour autant, parce que j'adorais mon travail. Enfin, dans cette optique, on pourrait se dire que je n'avais qu'à rester à faire des heures supplémentaires, mais je n'aimais pas non plus mon boulot à ce point, J'avais besoin de ma routine malgré tout. Je finissais de me pencher sur cet article que j'avais presque fini de rédiger et ne vit même pas le temps passer que la demie-heure se termina. Pourtant, je n'avais pas fini. J'imprimais mon article et faisait la queue devant l'imprimante qui était bondée à cette heure-ci, ce qui ne m'étonnait pas puisque tout le monde voulait simplement rentrer chez lui pour se reposer. Mais je n'allais pas me reposer moi. Non. J'allais encore repenser à ses yeux et à son visage. Depuis que je l'ai rencontré, il m'obsède jour et nuit c'est incroyable. De qui je parle ? De mon nouveau voisin Adrian bien sûr. Le si beau et sexy Adrian qui bien entendu est tout à fait hétéro et qui ne serait de toute façon pas attiré par le cher maladroit que je suis. Il était trop parfait pour moi, autant se le dire. Pourtant, il était présent partout et je me détestais. Je ne voulais pas tomber amoureux ou quoi, je n'avais pas envie et je n'avais pas besoin de souffrir d'un amour à sens unique. Finalement, ce fut mon tour et j'attrapais les feuilles de mon article qui sortaient avant d'aller toquer à la porte de mon chef et de lui donner les papiers. Voilà, j'étais libre. J'éteignais mon ordinateur et rangeait mes affaires avant de ramasser mon sac à bandoulières et de saluer tout le monde pour prendre la direction de la sortie. J'allais à pied jusqu'à mon travail, ce n'était pas très loin et rouler à Paris c'était un vrai challenge. Alors je marchais en direction de ma maison tranquillement. Personne ne m'y attendait. Enfin, logiquement.

J'arrivais finalement prêt de ma maison et m'arrêtait un instant, laissant mon regard se diriger vers la maison en face de chez moi. Sa voiture n'était pas là, donc Adrian n'était pas là non plus. Je ne pourrais pas baver sur lui en l'observant de ma fenêtre... Enfin non non, je ne pourrais pas... Observer la lumière du jour de ma fenêtre ! J'allais pour mettre la clé dans ma serrure avant de me rendre compte en tournant cette dernière que la porte était déjà ouverte. Je soupirais d'avance, Corentin. Je n'ai pas vraiment compris pourquoi il a commencé à squatter ma maison, mais je sais que chaque fois il attend Adrian. J'ai cru comprendre qu'ils étaient de la même famille ou je ne sais quoi. J'ouvre alors la porte, mais je ne le vois pas encore. Après tout, je ne suis que dans l'entrée. Je retire ma fameuse parka qui ne m'a pas lâché depuis des années et mes chaussures avant de poser mon sac et d'aller vers le salon. " C'est pas moi qui est mangé tous tes biscuits dans ton placard... " Je soupire en entendant encore les morceaux de biscuits dans sa bouche et je m'avance dans le salon, desserrant ma cravate qui m'a serré toute la journée. Malgré le fait que je devrais le virer pour s'être introduit dans ma maison de nombreuse fois et pour enchaîner conneries sur conneries chez moi, je n'y arrive pas. Ce n'est qu'un adolescent et puis il arrive trop facilement à m'avoir avec ses yeux de chiots quand il s'y met. J'observa la télé allumée pour remarquer une émission pour ados et roules des yeux avant de retira ma cravate. " La prochaine fois, essaie d'avaler tout ce qu'il te reste dans la bouche pour être crédible. "

Je l'observe un peu plus et fronce les sourcils. Quelque chose est étrange chez lui. Il se tient un peu trop droit pour que ça soit vrai. Qu'est-ce qu'il a encore fait comme connerie ? J'observe les alentours pour voir, mais rien ne semble être dérange ou quoi. Je m'assois sur une chaise et retire ma veste pour me retrouver en chemise à laquelle je détache trois boutons du haut. " Tu as passé une bonne journée ? " Avec Corentin, je peux au moins dire que j'ai un minimum de relationnel. Même si ça se limite à un adolescent du coup. Mais il reste quelqu'un de sympathique et d'agréable. Je m'approche de la fenêtre et tire mon rideau pour regarder l'air de rien si Adrian est revenu ou pas. Je ne veux pas que Corentin me grille, c'est pour ça que j'observe rapidement et défait les boutons à mes manchettes. " Je vais me rincer un peu le visage et me changer, soit sage ! " Je monte à l'étage du haut et attrape quelques vêtements simples, un jogging et un t-shirt rouge avant d'aller dans la salle de bain et de retire tous mes vêtements jusqu'à me retrouver en caleçon. La porte n'est pas fermée, mais Corentin n'est pas un voyeur. Enfin, il me semble. J'enfile les autres habits et me passe de l'eau sur le visage avant de m'essuyer et de m'allonger un instant sur mon lit. J'entends des bruits de pas et je sais que le plus jeune est là, mais depuis combien de temps ? Les pas semblent être trop peu nombreux pour dire qu'il vient du salon. Je restais quand même allongé sur mon lit." Tu sais à quelle heure il arrive Adrian ? " Cette question pouvait passer inaperçu puisqu'il attendait son retour. En fait, je ne niais pas m'y intéresser également.

BY .TITANIUMWAY